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Retour d'expérience

Gestion durable des rejets d’eaux thermales

Divonne, Thonon

Présentation des thermes Borda:
46 000 Curistes,
10 établissements thermaux (+1),
1 centre thermoludique,
1 résidence hôtelière,
Acquisition des TNAB en 2011.

- Thonon-les-bains
Depuis 2001,
Rhumatologie, Appareil digestif, Appareil urinaire,
Restructuration générale en 2011 : 8 M €,
Capacité de 3 000 curistes,
- Divonne-les-bains
Depuis 1998,
PSY,
1 500 curistes,

Problématique, enjeux économiques et environnementaux
- Deux établissements, deux eaux thermales « froides ».
- Ces eaux nécessitent d’être portées à température pour nos différents soins
- Consommation d’énergies fossiles très importante (2ème poste de coût de nos établissements).
- Chaque année, nous évacuons des milliers de litres d’eau « chaude » via nos équipements hydrothérapiques. Ces eaux usées contiennent de l’énergie calorifique par exemple, préalablement chauffées jusqu’à 55 degrés, elles sont encore à 34 degrés lorsqu’elles sont évacuées.
- Des bâtiments vétustes (1953 pour Thonon) ou disposant de combustibles coûteux (fuel pour Divonne).
- Respecter les critères (débit, température, pH et couleur) définis par l’article 31 de l’arrêté du 2/02/98 auxquels doivent satisfaire les rejets d’effluents.

Gestion durable
Trois aspects : économique, social, et écologique
- Impérieuse nécessité d’une gestion efficace des ressources, par définition limitées,
- Notre industrie est énergivore (refroidir des eaux chaudes, réchauffer des eaux froides, chauffer des piscines en montagne en plein hiver,
- Responsabilité sociale des entreprises
- Impact environnemental. « agir local, penser global »
- Impact médiatique

Cas de Divonne :
Situation actuelle
Il y a 25 ans, à la construction de cet établissement, le choix fut de rejeter directement dans le milieu naturel, l’eau thermale issue des soins.
- Cette eau, utilisée dans les douches, les massages sous eaux et les baignoires de notre établissement est en contact avec les curistes mais ne subit - ni transformation ni ajout de désinfectant ni ajout de détergent au cours de la journée.
- Les soins prodigués nécessitent pour raisons thérapeutiques que la température de cette eau soit portée à 36°C : soit 27 °C de plus que la température disponible naturellement.
- Entre chaque période de soins thermaux, les réseaux sont désinfectés pendant 20mn par injection de chlore…. Et malheureusement, telles que sont conçues les évacuations à l’heure actuelle, elles suivent le même cheminement que pendant les cures et sont donc rejetées directement dans « la Divonne ».
- Rejets centralisés en un point de sortie.
Descriptif du projet
PHASE 1 :
- Réduire nos dépenses d’énergies et l’impact environnemental de notre activité
- Neutraliser lu chlore dans les rejets
- Modifier l’ouvrage sur le réservoir de stockage d’eau thermale en vue de la phase 2.
- Abaisser de la température des eaux de rejets
- Opter pour une récupération géothermique sur les eaux thermales usées.
PHASE 2 :
- Optimisations énergétiques complémentaires (Au cours de l’intersaison 2012-2013).
Couplage à un process de relevage énergétique sur pompe à chaleur, de manière à étendre la récupération d’énergie au bâtiment à exploitation géothermique vers les centrales de traitement d’air, les piscines, etc.
Pour cela :
- Création d’un bac de stockage dédié d’eaux usés.
- Remplacement des CTA vétustes, préchauffage sur l’alimentation d’eau des bacs tampon des piscines.
Estimation des économies envisageables
Des simulations permettent d’obtenir des résultats en situation d’exploitation à plein régime estimées à environ 48% des consommations énergétiques réservées au chauffage de l’eau thermale.
De telles économies permettant d’abaisser la température des rejets d’environ 10°C, ce qui les ramènerait à environ 23°C.